Fraternité génétique
Samedi 21 novembre 2020 - évangile selon St Matthieu chapitre 12, versets 46 à 50
Recherche d’identité
"Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?" (verset 48)
A la veille de fêter le Christ-Roi de l’Univers, voilà une parole de Jésus qui a fait couler beaucoup d’encre et qui continue de poser question. Qui est la vraie famille de Jésus ?
Il serait un peu court de faire dire à Jésus que les liens familiaux ne sont pas importants. Au contraire on sait le respect qu’il a pour ses parents. A Nazareth où il a grandi, il n’y avait aucun doute sur lui : il était bien le fils du charpentier Joseph et de Marie son épouse.
Depuis toujours Jésus a appelé Dieu, son Père. Il est son fils unique et par lui, il n’y a plus de distinction entre nous puisque nous nous retrouvons tous enfants adoptifs de Dieu.
"Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?" De là surgit la théologie de la fraternité humaine socle de toute relation fraternelle entre les humains et du respect mutuel. Notre prochain peut donc réellement s’appeler notre frère ou notre sœur parce qu’il est aussi enfant de Dieu. Nous appartenons à une famille universelle.
Nous ne sommes pas unis par les liens du sang mais par le lien à la Parole de Dieu dans la quelle on trouve sa volonté. Que ta volonté soit faite… On va dire que la Parole de Dieu est notre patrimoine génétique. Une parole vivante qui nous dit que nous sommes aimés par notre Père du ciel.
Il n’y a plus seulement notre famille humaine, mais des frères qui font “la volonté de mon Père qui est aux cieux” (verset 50). Cette volonté de Dieu notre Père est de nous faire entrer dans la vie divine. Charles de Foucauld, frère universel, a mis toute son énergie à vouloir faire sa volonté en proposant de créer des fraternités dans lesquelles une autre expérience des liens fraternels, du vivre ensemble, serait possible par la mise en pratique de la vie de Jésus, notre ADN.
Claude ANDRE
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Bandeau : fresques de Nicolas Greschny, église de Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron)
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