Notre dernier mot
Mardi 15 décembre 2020 - évangile selon St Matthieu chapitre 21, versets 28 à 32
Pour lire l'évangile du jour, utilisez le lien https://www.aelf.org/bible/Mt/21
Oui non, non oui
“Les publicains et les prostituées vous précédent dans le Royaume de Dieu.” (verset 31)
Il y a certaines dates qui restent marquées dans nos mémoires collectives : 1515 Marignan, l’appel du 18 juin 40, le 24 décembre naissance de notre Sauveur … et désormais en France le 15 décembre 2020 sortie partielle du redéconfinement dû à la COVID 19. Le reconfinement nous avait obligés à prendre de nouvelles habitudes, à renoncer à d’autres.
Certains aimeraient reprendre leur travail et aller à la vigne, d’autres le redoutent, disent oui, mais n’y vont pas. C’est une manière de lire l’évangile de ce jour à la lumière de l’actualité : envie d’entreprendre et angoisse de reprendre.
Pourtant cette parabole nous invite à un petit examen de conscience à la veille d’accueillir dans notre cœur le Sauveur (cela peut nous préparer déjà à la célébration pénitentielle qui est proposée sur les différents clochers). Le fils qui dit oui à son père et ne tient pas parole, c’est nous qui à la messe venons dire à Dieu je t’aime mais oublions d’aimer nos frères. Et l’autre fils qui dit non et se reprend, c’est nous qui revenons sur nos décisions malheureuses. Dans les deux cas c’est bien nous, tour à tour bons et mauvais, tour à tour sincères et menteurs. C’est pour cela qu’en début de célébration eucharistique nous nous reconnaissons pécheurs et demandons humblement pardon au Seigneur.
église Saint Benoît - Agde (Hérault)
Depuis la Toussaint nous n’avons plus eu la possibilité de célébrer l’eucharistie en semaine. Pour certains, ces rencontres cœur à cœur avec Jésus le Christ ont manqué, pour d’autres moins ou pour d’autres pas du tout. Mais quoi qu’il en soit voilà qu’avec cette date du 15 décembre les célébrations quotidiennes reprennent dans nos différents clochers. Cette attente, cette demande pour certains sera-t-elle suivie d’effets ?
“Les publicains et les prostituées vous précédent dans le Royaume de Dieu.” Pourquoi ? Parce qu’ils y ont cru eux, elles ! Comment Dieu notre Père pourrait-il nous accueillir si nous lui jouons la comédie ? Nous avons allumé dimanche la troisième bougie, la bougie de la joie. Nous serons dans la joie si nos gestes se rapprochent de plus en plus de nos paroles de réconciliation.
C’est avec ces mots pleins d’espérance que nous : Alain, Paul et moi-même, mettons un terme à ces rencontres quotidiennes par le blog. Et nous vous disons merci pour le soutien que vous nous avez aussi apporté. Rendez-vous est donné dans la joie de Noël dans les différents clochers, en respectant la distanciation physique.
C’est le moment de prendre soin des autres !
Claude ANDRE
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Bandeau : fresques de Nicolas Greschny, église de Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron)
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Le baptême de Jean, d’où venait-il ?
Lundi 14 décembre 2020 - évangile selon St Matthieu, chapitre 21 versets 23 à 27
Pour lire l'évangile du jour, utilisez le lien https://www.aelf.org/bible/Mt/21
L’autorité de Jésus
“ Par quelle autorité fais-tu cela et qui t’a donné cette autorité ? ” (verset 23)
Nous pouvons imaginer Jésus dans le Temple en train d’enseigner. Comme les prophètes avant lui, il a guéri les malades et il a demandé qu’on agisse avec grand respect envers cet endroit. Car c’est un lieu sacré, c’est un lieu de prière. Mais les vendeurs qui y sont en plein trafic, voilà que Jésus se met à les expulser : “Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. ”(verset 13)
Après avoir vu Jésus chasser les marchands du Temple, après l’avoir vu guérir des malades un jour de sabbat et en voyant que plusieurs personnes le suivent, les prêtres et les anciens du peuple sont inquiets et ont peur de perdre leur autorité humaine à cause de lui. Et ils veulent savoir de qui Jésus tient l'autorité de réagir contre un commerce qui avait leur approbation.
Arcabas, Saint-Hugues-de-Chartreuse (Isère)
C’est pourquoi ils lui posent ces questions : “Par quelle autorité fais-tu cela ? Et qui t’a donné cette autorité ?” (verset 23) Ces questions touchent directement à l’identité de Jésus. De plus, Jésus connaît le fond de leur cœur. Il comprend que ces questions sont un piège. Ce ne sont pas des questions dans le but d’améliorer les connaissances, d’obtenir des réponses. C’est pourquoi Jésus ne répond pas direc-tement à leurs questions. Mais, il leur propose de réfléchir au sens du baptême de Jean.
Et vous ? Je crois que vous avez la réponse à la question des grands prêtres et des anciens du peuple. Par quelle autorité Jésus fait-il ces choses ? Ce que vous pouvez aussi entendre ainsi : d’où vient l’autorité grâce à laquelle Jésus fait cela ?
Paul NGUYEN
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Encore Jean-Baptiste
Dimanche 13 décembre 2020 - évangile selon St Jean, chapitre 1, versets 6 à 8 et 19 à 28
Pour lire l'évangile du jour, utilisez le lien https://www.aelf.org/bible/Jn/1
Que dis-tu de toi-même ?
“ Je suis la voix de celui qui crie dans le désert ” (verset 23)
Avec ce troisième dimanche de l’Avent, c’est encore la figure de Jean-Baptiste que la liturgie nous présente. Mais, bien sûr, tout ce que l’évangéliste nous dit de lui a pour unique objectif de nous tourner vers Jésus.
Si l’on écoute le texte de ce jour, Jean baptiste est “un homme envoyé par Dieu” (verset 6). Il est venu “comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière” (verset 7). Il n’est ni le Christ, ni Elie, ni le prophète annoncé ; il est “la voix de celui qui crie dans le désert”. Et qui crie quoi ? Que le moment est venu, que le temps est accompli, que le jour nouveau commence : “au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas” (verset 26).
A l’évidence, ce que cette figure de Jean-Baptiste interroge en nous, c’est notre attitude de témoins. Dans un monde qui semble ignorer assez largement la bonne nouvelle de Jésus, dans une époque où le visage de Dieu est largement défiguré au nom d’extrémismes divers, dans un temps où les dangers divers limitent même nos retrouvailles entre chrétiens, où en sommes-nous de notre capacité à témoigner ?
Cathédrale de Lille (Nord)
Et d’abord, en avons-nous seulement le désir ? Est-ce que j’ai envie de dire à d’autres : « oui, je crois que Jésus est vraiment au milieu de nous » ? Est-ce que je me sens en charge de témoigner de la lumière qu’il apporte dans ma vie ? Quelle disponibilité, quelle énergie, quel temps est-ce que je consacre à essayer de dire ma joie de croire à d’autres ?
Et lorsque ce désir m’habite d’essayer de témoigner de ma foi, que dis-je de ce Jésus dont je parle ? Est-il celui que Jean-Baptiste annonce, quitte à crier dans le désert ? Est-il une espérance pour tout homme ? Est-il celui qui donne courage et force ? Est-il celui qui n’exclut personne et surtout pas les moins dignes, les moins qualifiés, les moins aux normes ? Est-il celui qui remet debout à commencer par ceux que la vie écrase ?
Au fond, la question posée à Jean-Baptiste par les juifs nous revient en boomerang : “que dis-tu de toi-même ?” (verset 22). Nous, croyants, en marche vers Noël, veilleurs guettant l’aube nouvelle, voix dans le désert d’aujourd’hui, que disons-nous de nous-mêmes ? Que disons-nous de notre essentiel ?
Alain ENJALBERT
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Les signes des temps
Samedi 12 décembre 2020 - évangile selon St Matthieu chapitre 17, versets 10 à 13
Pour lire l'évangile du jour, utilisez le lien https://www.aelf.org/bible/Mt/17
Reconnaître la parole de vie
“Elie va venir remettre toute chose à sa place” (verset 11)
Comment terminons-nous cette deuxième semaine de l’Avent ? Avons-nous pu aplanir certains chemins ? Combler quelques ravins ? Tout n’est pas parfait même si des petites avancées ont pu se réaliser telle une rencontre toujours reportée, ou comme s’être un peu privé pour partager avec les plus démunis. Alors oui, nous pourrons entrer demain dans la troisième semaine de l’Avent dans la joie.
En 2020, nous sommes, chacun à son niveau, des envoyés comme Elie pour annoncer la venue du Messie, pour remettre toute chose en place. Comme Elie qui annonçait Jean-Baptiste, Jésus est déjà venu. Mais il n’a pas été reconnu. De façon générale, les prophètes ne sont pas écoutés.
Jésus dit à ses disciples qui l’interrogeaient que si les scribes n’ont pas été capables de reconnaitre Elie puis Jean-Baptiste, ils seront encore moins capables de reconnaitre en lui le Messie. C’est pourquoi le Fils de l’Homme devra souffrir et il devra souffrir par eux. Les scribes, ces érudits, ont toujours persisté à ne pas vouloir comprendre Jésus.
Arcabas, Saint-Hugues-de-Chartreuse (Isère)
Jésus était tellement loin de l’image du messie-guerrier que les scribes s’en faisaient qu’ils ne l’ont jamais pris au sérieux. Jésus aurait pu les ignorer. Mais non, Jésus n’a négligé personne pour annoncer le salut à tous les hommes. Il n’a pas succombé à la tentation de ne s’adresser qu’à ceux qui accueillaient sa parole. C’est vrai, c’est tellement mieux de rester entre gens qui se comprennent ! Mais c’est aussi le meilleur moyen de garder prisonnière la parole de vie.
Si on fête aujourd’hui la bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe - prononcer : Gouadaloupé - patronne des Amériques, c’est que cette parole de vie n’est pas restée confisquée par certains. Elle est bien destinée à tous. Et bientôt nous entendrons une bonne nouvelle : cette parole s’est faite chair.
Claude ANDRE
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La sagesse de Dieu
Vendredi 11 décembre 2020 - évangile selon St Matthieu, chapitre 11 versets 16 à 19
Pour lire l'évangile du jour, utilisez le lien https://www.aelf.org/bible/Mt/11
Changeons notre cœur
“ À qui vais-je comparer cette génération ? ” (verset 16)
Quand je lis cette question, je me demande à quoi Jésus, s’il vivait dans ce monde d’aujourd’hui, comparerait notre génération ?
A son époque, Jésus décrit les hommes de son temps avec une image dure et sévère. Il compare sa génération à des gamins assis sur la place, pour chanter, mais ils ne veulent pas travailler. Assis comme spectateurs, ils sont comme des personnes passives. Cette disposition est loin de celle que l’on voit dans l’évangile : Jésus est parti, il est allé partout dans les villages et les villes pour proclamer l’évangile et guérir les malades (cf. Mt 9, 35). Il était toujours en chemin, marchant vers son Père.
Et nous, est-ce-que nous sommes des chrétiens actifs ou passifs ? Si nous sommes passifs, nous sommes comme les paresseux qui n’aiment pas faire grand-chose dans leur vie. Or nous ne sommes pas chrétiens pour nous asseoir et attendre le salut de Dieu qui vient vers nous. Non, nous, nous sommes des chrétiens en marche vers le royaume de Dieu. Comme Jésus l’a dit au paralytique : “Lève-toi et marche” (Lc 5,23).
Dans la deuxième image Jésus compare sa génération à une génération qui cherche souvent les mauvaises choses, à la suite les unes des autres, pour dénigrer ou critiquer. “Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !”. Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” (versets 18 et 19)
Il y a celui qui boit et celui qui ne boit pas. Il y a celui qui mange et celui qui ne mange pas. Il y a l’ascète et il y a le glouton. Quelle est la bonne attitude à adopter pour ces gens ? Jésus n’a plus de méthode pour parler avec eux. (Un proverbe vietnamien dit : « Hors de la cure », ça veut dire : « il n’y a plus de médicament pour soigner ».)
C’est vrai, les hommes aiment critiquer les autres. Ils s’enferment dans leurs opinions. Leur esprit ne change jamais pour adopter l’opinion des autres et les nouvelles choses.
Jésus nous invite aujourd’hui à ouvrir notre cœur, notre esprit pour accueillir les personnes que Dieu nous envoie dans notre vie quotidienne. Et il nous invite aussi à nous convertir chaque jour dans notre vie à l’aide de sa grâce, sa force et sa sagesse.
Paul NGUYEN
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Bandeau : fresques de Nicolas Greschny, église de Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron)
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