au jour le jour de la parole

Mardi 24 novembre 2020 - évangile selon St Luc chapitre 21, versets 5 à 11

Fin du monde … ou d’un monde ?

"Prenez garde de ne pas vous laisser égarer" (verset 8)

Vous remarquerez que ce passage d’évangile de saint Luc est en deux parties. La première parle d’événements proches : la ruine du Temple de Jérusalem perçue comme un jugement. Dans la seconde partie, Jésus fait allusion à des épreuves que devra vivre la communauté des croyants. 

Revenons à la première partie. Jésus veut faire comprendre que désormais Dieu n’habitera plus un temple de pierres. Ce temple là doit disparaître car le vrai temple désormais c’est Lui, le Messie, le fils de Dieu. Autrement dit : le Christ ressuscité est le vrai temple nouveau et définitif. Saint Paul dans ses lettres le dit bien : c’est dans le cœur de tout homme, quel qu’il soit, que Dieu habite.

La seconde partie parle de guerres, de désordres, de royaumes contre royaumes, de phénomènes effrayants. Et c’est bien d’actualité aujourd’hui ! Doit-on avoir peur ? Perdre confiance ? Jésus nous dit que non :  “il faut que cela arrive d’abord mais ce ne sera pas aussitôt la fin” (verset 9). Donc impossible de calculer, inutile de prévoir.

Une certitude se dégage de cet évangile de Luc : avec Jésus, l’histoire du monde continue de changer non pas vers le chaos mais dans le plan ordonné de Dieu, même si ce changement doit durer des années, des siècles. Le Pape François nous guide sur cette urgence de changement avec son encyclique Laudato Si. L’avenir n’appartient qu’à Dieu créateur du ciel et de la terre. Lui seul connait l’avenir du monde et de l’univers. Gardons en mémoire la consigne de Jésus : “Prenez garde de ne pas vous laisser égarer” par de faux messies qui diront que “le moment est tout proche” (verset 8).

Le Christ n’est-il pas le Roi de l’Univers ? Prions en tout temps et demeurons des messagers de la paix comme l’ont été saint André DUNG-LAC prêtre vietnamien et ses 116 compagnons morts pour la foi au Vietnam aux XVIII^e et XIX^e siècles, canonisés par Jean-Paul II en 1988 – l’Église les fête aujourd’hui.

Celui qui ne rencontre pas Dieu auprès des hommes risque de ne le rencontrer jamais.

Claude ANDRE

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Bandeau : fresques de Nicolas Greschny, église de Saint-Victor-et-Melvieu  (Aveyron)

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