Christ Roi
Dimanche 22 novembre 2020 - évangile selon St Matthieu, chapitre 25, versets 31 - 46
Le jugement dernier
“... le fils de l’homme viendra dans sa gloire” (verset 31)
Ce dimanche au cours duquel l’Église fête le Christ Roi, est le dernier de l’année liturgique. Dimanche prochain, nous fêtons le jour de l’an, le début de l’année chrétienne, le 1er dimanche de l’Avent. Et comme chaque année, c’est la contemplation du Christ roi de l’univers qui nous est proposée pour finir l’année en beauté.
Cette compréhension de Jésus comme roi coïncide, pour saint Matthieu, avec l’évocation du jugement dernier. C’est là que Jésus, revenu à la condition divine, exercera sa royauté totale. Bonne nouvelle, celui qui juge, ce n’est pas Dieu le père, mais Jésus, Dieu fait homme, celui qui a partagé les doutes et les espoirs, les joies et les peines de notre humanité. Il est bien placé pour apprécier nos comportements humains, lui qui a pleinement vécu son statut d’homme.
Alors ce jugement, en quoi consiste-t-il ? Nous nous imaginons souvent une sorte de tribunal où le grand juge, hermine et bonnet, ouvre son grand cahier où il a noté tout ce que nous avons fait, le bien et le mal, pour poser tout ça sur une balance. Et comme nous nous connaissons bien, nous avons une pointe de stress. Cette foutue balance est bien capable de pencher du mauvais côté, du côté des boucs et pas du côté des brebis !
tympan d l'église de Conques (Aveyron)
Or ce n’est pas cela que signifie le jugement. Ce que Matthieu nous dit, c’est que tout se joue au quotidien de notre vie, pas à la fin. Le seul lieu dont nous disposons pour voir Dieu, c’est l’autre homme, c’est le frère, aujourd’hui. Il n’y a pas de cahier de comptable, il y a un miroir où regarder notre comportement de chaque jour. Il n’y a pas de juge, hermine et bonnet, il y a mon propre regard sur moi-même. Et il n’y a pas de prononcé de condamnation - genre “faute grave = enfer” ou “faute légère = purgatoire” - mais miséricorde, bras ouverts, tendresse, royaume.
Et précisément, ce royaume, c’est celui où règne Jésus. Ce Jésus, celui qui est allé jusqu’au bout de l’amour pour nous, celui qui a donné sa vie, celui qui a même donné sa mort.
Alain ENJALBERT
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Bandeau : fresques de Nicolas Greschny, église de Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron)
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