La maison de Dieu et la caverne des bandits
Vendredi 20 novembre 2020 - évangile selon St Luc, chapitre 19, versets 45 à 48
La grande colère de Jésus
“ Ma maison sera une maison de prière.” (verset 46)
L’évangile d’aujourd’hui continue celui d’hier. Après avoir pleuré sur la ville de Jérusalem, Jésus entre dans le Temple. En voyant les vendeurs qui sont en plein trafic, Jésus se met à les expulser. Vous avez fait de ma maison de prière une caverne de bandits.
Jésus se met en colère : c’est une image très rare, que l’on ne voit pas souvent dans l’évangile. Au contraire, on voit toujours l’image d’un Dieu plein d’amour et de miséricorde. Donc, je pense que cette image peut être choquante pour certains. Mais dans ce passage de l’évangile, que doit-on comprendre ? Pourquoi Jésus se met-il en colère contre les vendeurs ?
Chapelle saint Martin, Méouilles (Alpes-de-Haute-Provence)
Pour moi, savoir que Jésus s’est mis en colère est très rassurant, cela prouve qu’il est vraiment homme, qu’il ne vit pas sur un petit nuage, déconnecté de notre vie. Et nous aussi on peut être en colère contre des personnes qui ne viennent pas pour prier, mais pour faire du commerce, pour profiter de la piété des autres, pour faire volontairement des mauvaises choses dans notre l’église.
De plus, sa colère est pure et entièrement justifiée parce qu’elle manifeste sa préoccupation pour la sainteté du culte voué à Dieu. La maison de son Père est une maison sacrée, une maison de prière, où il ne peut se trouver que de belles choses, mais les vendeurs en ont fait un centre de commerce.
Chacun d’entre nous peut aussi se dire que le temple, ou l’église, est également son cœur. Chacun est la maison de Dieu comme saint Paul le dit : "Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?" (1Co 3, 16)
Dieu doit parfois être bien en colère en voyant l’état de mon cœur, plein de marchandises inutiles, d’opinions peu charitables. Cela fait du bien de reconnaître ce qui ne va pas, cela me motive pour demander à Jésus son aide pour faire le ménage et améliorer cette maison, la mienne, qui est d’abord la sienne comme l’a voulu le Seigneur : “ Ma maison sera une maison de prière.”
Paul NGUYEN
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Bandeau : fresques de Nicolas Greschny, église de Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron)
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